21
Mar
2015
NOUVELLE CALEDONIE – Que du bonheur…..
Presqu’à la moitié du globe. La moitié sera notre prochaine étape Tahiti.
Quel bonheur de reparler français!!!!! Plus de barrière de la langue, le contact est beaucoup plus facile (surtout pour Stef, mais apparemment pas assez facile pour qu’il puisse aller chez le coiffeur, pourtant, je lui montre tous les coiffeurs qu’on trouve sur notre chemin!!!!).
Nous sommes à 17 000 kilomètres de Paris. Nous sommes partis depuis plus de 4 mois, et avons fait la moitié de notre tour du monde en trajet.
La Nouvelle Calédonie, petit bout de France dans le Pacifique Sud (enfin, pour combien de temps? En effet, en 2018, il va y avoir un référendum pour l’indépendance. Les Calédoniens affichent leur volonté d’indépendance avec l’étendard kanaki que l’on trouve de partout (voiture, maison…). Sur les bâtiments publics, il y a double drapeau (France + Kanaki). Nous avons profité de notre petit arrêt en Calédonie, pour revoir deux balbignois, installés ici depuis plus de 10 ans, Raphaël et Cyril et leurs compagnes. Ce fut très agréable de les revoir et de partager un moment avec eux (en plus super conseils pour visiter l’île).
Bon, en Australie, on a évité un cyclone (de justesse) et là, arrivés à Nouméa, à l’auberge, Jérôme le réceptionniste nous annonce le passage d’un cyclone à la fin de la semaine et que tous nos projets de découverte de l’île doivent être repoussés. Il faut attendre, car le cyclone fonce droit sur la Nouvelle Calédonie. On la regardé et on a vraiment cru qu’il plaisantait, mais pas du tout, tout le monde parlait de ce monstrueux cyclone dans l’auberge (en effet cyclone de force 5 le plus haut de l’échelle ). Donc, nous avons visité Nouméa, fait plage à la baie des citrons, balade, découverte de la ville, petite baignade sur anse Vata au milieu des véliplanchistes (et ils sont nombreux), promenade dans le parc naturel de Ouen Toro. Cyril nous a fait découvrir la plage de Kuendu, lieu paradisiaque (mais bien sûr sous la pluie, comme d’habitude, la pluie ne nous quitte plus). Comme vous avez dû le voir, le cyclone est passé juste à côté de la Nouvelle Calédonie, sur le Vanuatu. Il a tout dévasté sur son passage. Nous avons eu juste énormément de vent et beaucoup de pluie, et c’était déjà très impressionnant. Dans l’auberge où nous étions, l’alerte était au maximum. La patronne, nous avait tous réunis pour nous donner les consignes, « faites le plein de courses, de quoi tenir deux jours, prévoyez de l’eau, et écoutez ce que l’on vous dit… » Elle nous a donné ces consignes le jeudi après midi, et à ce moment là, nous savions que le monstre passerait à côté de la Nouvelle Calédonie mais, avec ces bêtes là, tout est possible, et il peut encore dévier sa trajectoire, donc alerte MAXIMUM…… la nuit du vendredi fut très agitée, le samedi matin aussi, mais pas de souci pour nous……Cette grande pause à l’auberge nous a permis d’échanger avec tous les français venus ici pour trouver du travail. Et à notre grande surprise, ils trouvent sans problème. En général, ils se donnent 2 mois pour trouver boulot, appartement (souvent en colocation car les loyers sont assez chers ) et véhicule. En moins d’un mois, ils trouvent en général. On a parlé avec des infirmiers, soudeurs, professeurs, plombier, préparatrice en pharmacie, biensûr tous les métiers de la restauration….Dès le lundi matin, nous avons récupéré notre voiture de location que nous avions réservé et en route pour le nord de l’île « la brousse », peuplée à 98% par les Kanaks qui vivent en tribu.
Notre premier stop se fait à Voh (là ou il y a le cœur, celui qui est sur les livres de Yann Arthus Bertrand)
Nous avons donc roulé sur toute la côte Ouest qui malgré quelques paysages n’a rien de très original (on nous avait prévenu). La côte Ouest, c’est plutôt ambiance Far West, troupeaux, prairie, chevaux…Raphaël nous a prêté une tente pour camper. Quand nous sommes arrivés au camping, nous trouvons un terrain complètement isolé et en friche. Donc après avoir hésité un moment et surtout avec une grosse flèmme, nous nous installons au bord du Pacifique et dormons dans la voiture. S’endormir face à un magnifique couché de soleil, et un réveil face à l’Océan et face au récif Calédonien, ça le fait……….Donc dès le petit matin, nous partons pour Hienghène au nord Est de l’île. Après une magnifique traversée, nous arrivons dans ce village, que nous imaginions beaucoup plus gros. Tous les centres des villages sont minuscules.
On nous avait conseillé de réserver des nuits en tribu Kanak à partir de cette ville. Et là, coup de chance une des tribus peut nous recevoir pour deux nuits. Avant de partir pour notre tribu, nous visitons les alentours et nous découvrons des paysages vraiment merveilleux. C’est ici que nous nous sommes regardés et que le « waou » a pris tout son sens. De toute façon, il n’y a pas d’autre mot…. Car lors de notre balade nous avons enchainé cascades majestueuses, lagon avec cinquante nuances de bleu, traversée de rivière en bac (le dernier de la Nouvelle Calédonie, à Ouaième) et admirer la poule couveuse de Hienghène (formation rocheuse unique). Après avoir roulé un peu plus de vingt bornes sur une piste de terre et de cailloux, de végétations et de paysages extraordinaires, nous arrivons dans la tribu de TENDO » chez Monique » et oui….
Pour réserver des nuits dans les tribus, on nous avait conseillé de passer par l’office du tourisme, ce que nous avons fait, et avant de partir rejoindre notre tribu d’accueil, la personne de l’office du tourisme nous explique le « geste coutumier « . En fait, cela consiste à donner un présent à notre hôte et à lui demander si elle veut bien nous héberger. Il s’agit de lui offrir un morceau de tissu avec un billet de 500 francs Pacifique (environ 5€). C’est à l’homme de demander. Normallement, ce geste se fait d’homme à homme (le porte-parole de la famille). Pour nous, vu que le mari de Monique travaille (c’est un collègue de Virginie, il travaille à la mairie de Hienguène), ce geste s’est fait de moi (Stef) à Monique (à savoir : il ne s’agit que d’une coutume, l’hébergement est payant et il faut le dire » pas donné » compte tenu de la prestation).
Nous avons donc vécu deux nuits chez Monique, dans une case à peu près aménagée (tapis au sol, matelas parterre et oreiller), mais bon comme dit Monique « vous êtes là pour vivre comme nous ». Nous nous sommes beaucoup baladés autour de la tribu. Nous sommes en pleine nature. En Calédonie, la nature est exceptionnelle. Lors de notre promenade, nous avons vu (sur les bords du chemin et loin, très loin de toutes cultures) des citrons, pamplemousses, papayes, avocats, ananas, fleurs de toute sorte et aussi un fruit du dragon. Ah! J’oubliais, on a vu aussi dans les haies sauvages des fossés, des dathuras immenses (ça c’est pour ma mère). Ici, ils poussent de partout…. Sans oublier les fleurs du paradis qui poussent comme du chiendent………. Et encore une fois « waou « .
Nous avons beaucoup parlé avec Monique et son mari, et pour eux l’indépendance de la Calédonie est une évidence, ils nous disent qu’il faut bien la préparer pour ne pas faire les erreurs d’autres nations (comme le Vanuatu), mais ça reste une évidence ( à tort ou à raison ?). Nous avons aussi discuté, des rites et coutumes de la tribu et dommage pour nous, nous allons rater la fête principale qui a lieu le week-end où nous partons: » la fête de l’igname « . Tubercule sacré, « l’igname naît des entrailles de la terre comme l’enfant naît des entrailles de sa mère ». Il symbolise la fidélité aux ancêtres, l’attachement à la terre, et constitue l’aliment de base de la culture kanake. Le cycle de sa récolte détermine le calendrier social kanak.
C’est à l’occasion de sa récolte, de février à avril, qu’ont lieu dans chacune des trois cents quarante et une tribus que compte la Nouvelle-Calédonie, les Fêtes de l’Igname. Il s’agit de cérémonies rituelles donnant lieu à des échanges coutumiers alliant gestes et paroles entre clans d’une même tribu.
Autre coutume, le 1er soir, seulement 3 assiettes étaient dressées, alors que nous étions 4. Je demande à Monique si c’est son mari qui ne mange pas avec nous et là le choc… elle me répond: « non, c’est moi. Quand le monsieur est à la maison, il faut que j’attende pour savoir s’il m’autorise à manger à table. » Le monsieur, dont elle parle, c’est bien son mari!!! et les 2 soirs où nous sommes restés, il ne l’a pas autorisé à manger avec nous, on a mangé uniquement avec le chef de famille…Et là, on se dit, quelle différence de culture….
Au fait, j’oubliais nous avons eu super beau temps et très chaud et dans mon descriptif, je ne vous ai pas parlé de douche, tout simplement il n’y en avait pas, juste un petit lavabo…… Et je ne vous parle pas non plus des batailles terrifiantes que j’ai eu avec les moustiques, papillons et autres insectes pendant les deux nuits. Il faut dire que j’étais une fois de plus leur cible favorite, ils laissent toujours Virginie tranquille (et non je ne suis pas Caliméro).
Donc après nos deux nuits passées avec nos hôtes, il est temps de partir rejoindre la vie moderne, après plusieurs kilomètres (et une drôle d’odeur dans la voiture) nous nous arrêtons dans un hôtel et devinez quoi, à peine posé les sacs nous avons sauté directement sous la douche (que du bonheur) . Pour rentrer sur Nouméa, nous décidons de descendre un peu plus au Sud sur la côte Est (jusqu’à Kouaoua), et là, changement de décor. Après des traversées de verdure, nous nous retrouvons sur la lune (que de la terre rouge, paysage désertique et rocheux).
Nous avons retrouvé notre petite auberge pour une nuit et demain, nous partons sur l’île des Pins, que tout le monde ici décrit comme le paradis. On a hâte d’y être, en espérant que le soleil ne nous abandonne pas, car on campe.
Impression du jour: bizarre, bizarre, bizarre en Nouvelle Calédonie……On ne peut pas acheter d’alcool le mercredi après-midi, vendredi après-midi, samedi, dimanche et veille de jours fériés……sauf dans les restaurants, hôtels, bars et caves.
Les grandes surfaces tirent des chaines devant les rayons alcool…..Il faut prévoir ses achats. La vente d’alcool est règlementée.
C’est de la prévention, car les Kanaks sont réputés avoir des problèmes d’alcool….(engendrant, bagarres, accident….) mais, cette mesure n’a pas de sens, ils font le plein le matin….par contre, nous, on s’est fait avoir…. Quand nous sommes allés manger chez Raphaël, on a pas pu acheter une petite bouteille…. Arrivés chez lui (les mains vides), il nous a expliqué la réglementation.
Ah oui, on oubliait, trop trop cool de conduire….la voiture, c’est vraiment la liberté…..On s’arrête quand on veut, où on veut, plus d’horaires à respecter…..et on met la clim si on en a envie….
Bon, juste pour info, et surtout à tous ceux qui sont inquiets pour mes cheveux …… Voilà mon modèle
et pas question de me teindre en blond…………………………..