08
Mai
2015
Ile de Pâques ou l’île Mystérieuse
Après les îles de Polynésie, notre périple nous emmène de nouveau sur une île du Pacifique: l’île de Pâques ou Rapa Nui (nom polynésien). Mais là, c’est changement radical, tout est différent. Fini les cocotiers, fini le sable blanc, fini la chaleur et le soleil.
En guise de bienvenue la pluie et le froid, et oui le froid, autant dire que ça fait bizarre après plus d’un mois passé en Polynésie, à se promener en tongues, et maillot de bain. Ici nous avons vite ressorti le pantalon et les pulls et pour certain jour la parka. C’est un avant goût de la la suite de notre voyage……………
L’île de Pâques est une petite île isolée au milieu du Pacifique (la première terre est à plus de 3000 kilomètres) et ne possède qu’un seul village (Hanga Roa) d’environ trois milles habitants, ce qui fait d’elle une île très spéciale. Lors de la préparation de notre voyage, nous nous étions posé la question de savoir si nous faisions un stop sur cette île, mais, après avoir lu plusieurs carnets de voyage, où tout le monde la désignait comme une île mystérieuse, la question ne s’est donc pas posé très longtemps….
Et effectivement, c’est une île assez mystérieuse, surtout ses Moaïs (ce sont les fameuses statues ),
mais aussi ses multiples lieux de culte ancestral, ses plaines désertiques, ses habitations troglotidite, ses grottes dissimulées au milieu de champs de pierres s’ouvrant sur des falaises abruptes, ses volcans spectaculaires, ses côtes bordées de falaises et de roche cassante, ses vagues énormes et enfin le vent qui souffle en permanence (et non ce n’est pas de la Bretagne dont je parle, ni de l’Irlande, mais bien de l’ile de Pâques, même si la ressemblance parait évidente)
Nous avons commencé notre visite par une randonnée -« oh pardon « un trek – (c’est plus fun…. Quoique….. non resterons sur une randonnée) de plusieurs heures (6 en tout, mais on a fini en stop ) le long de la côte ouest de l’île, où nous sommes partis à la recherche de ces fameuses grottes qui s’ouvrent directement sur les falaises,(au camping tout le monde nous donnait perdant pour les trouver…..il paraît qu’elles sont très difficiles à trouver quand on longe la côte à pieds, (certains les repèrent avec les coordonnées GPS) et donc au bout de quelques kilomètres et après avoir croisé quelques Moaïs magnifiques,
hasard ou talent de chercheur (allez savoir) nous les avons trouvé du 1er coup. Bon heureusement, on nous avait quand même expliqué qu’il s’agissait juste d’un trou dans le sol et qu’il fallait ramper quelques mètres dans le noir (mais nous avions prévu une lampe de poche) avant de trouver une galerie qui donnait directement sur la falaise et surplombait l’océan.
Puis notre balade s’est poursuivie jusqu’au site des sept Moais, ce sont les seuls qui sont tournés face à la mer.
Pour arriver jusqu’à eux, nous avons emprunté un joli chemin de terre qui nous balade entre de vieux villages historiques en ruine, anciennes maisons troglodyte avec des jardins de plantes (bananiers, patates douces, tarot) le tout bordés par de superbes Goyaviers (d’ailleurs, nous nous sommes régalés).
Pour notre hébergement, nous avions choisi de faire du camping sur l’île de Paques et beaucoup de voyageurs choisissent cette solution car très bon marché… du coup nous avons rencontré pas mal de monde et beaucoup de couples Français (ici la langue est l’espagnol) nous avons bien sympathisé avec un couple de Polynésiens, avec qui nous avons partagé la location de voiture et surtout tout le reste de notre séjour et biensûr d’excellents moments ( le couché de soleil devant cinq Moais avec bière, vin rouge, fromage, pain et chips en gros un petit apéro dinatoire , le bonheur…..) .
Avec nos compagnons de route, nous partons faire le tour de l’île pour découvrir les sites, sur certains les Moaïs sont couchés, sur d’autres ils sont debout et majestueux, nous avons aussi été sur d’anciens lieux de culte
dont un très particulier et très prisé … « nous l’avons appelé la boule d’énergie » mais ça ne tient qu’à nous………..
Biensûr, le tour de l’ile demande une journée entière, et qui dit journée entière dit aussi repas de midi, et comme chaqu’un sait je suis très gourmand, presque autant que nos compagnons polynésiens, et coup de chance nous sommes tombés sur une petite roulotte au bord de la plage d’Anakena (et oui il y a qu’une seule plage!!!) ou nous avons fait un festin « on a mangé comme huit, heureusement on était quatre ».
Mais nous n’avons pas fait que manger, nous avons aussi visité et là aussi nous nous sommes régalés, mais cette fois par la beauté des sites, surtout le site de la « gravière » ou apparemment tous les Moaïs y ont été taillés, c’est ici que la plupart des photos des reportages, magazines… sont prises.
A quelques pas de ce site se trouve celui des quinze Moais, là aussi un site superbe et là aussi la plupart l’on déjà vu (et oui) ce sont les Moaïs ou l’on photographie le levé du soleil.
Notre journée touchant à sa fin, nous décidons d’aller voir le couché de soleil et quoi de plus agréable pour admirer ce spectacle que d’être entre potes et boire une bonne bière …. ( je doute que quelqu’un me contredise)
Le lendemain matin, toujours avec nos compagnon de route, nous partons voir le fameux levé de soleil sur les quinze Moaïs, bon pas de bol, la pluie était aussi au rendez-vous et du coup le soleil était très timide……tampis…
Du coup vu qu’il nous restait un peu de temps avant de rendre la voiture, nous en profitons pour monter au sommet d’un des volcans de l’ile, Orongo, et arrivés en haut nous découvrons un ancien village, enfin ce lieu tenait plus du lieu de culte que du village, et d’ici nous avons une vue extraordinaire sur le cratère du volcan, après avoir rendu la voiture ce fut balade dans la ville enfin le village (l’unique village)
et vu que l’heure du repas arrivait, nous en profitons pour gouter à l’Empanadas ( chausson à la viande spécialité Chilienne) et après une petite balade pour digérer, l’heure du couché de soleil était arrivé et du coup pour bien profiter de notre dernière soirée avec Jessica et Warren ce fut apéro dinatoire devant l’océan et le soleil se noyant dedans.
Bon bref, vous nous aurez compris nous avons bien apprécié notre séjour sur l’ile de Pâques à tout point de vu, découverte d’une ile mystérieuse, la découverte de spécialités culinaires Chiliennes (ça promet pour la suite) et surtout de nouveau une rencontre extraordinaire (personnes que nous reverrons sûrement).
Bon avant de vous laisser, nous devons quand même vous donner quelques explication sur ces Moaïs, car vous imaginez bien qu’ils ne se sont pas déplacés tout seul. Il y a plus de 900 statues sur l’île ! Un chiffre impressionnant, notamment quand on prend en considération la taille et le poids de celles-ci, de quoi faire réfléchir. Toutes ces statues ont été extraites du volcan Rano Raraku (c’est la carrière ou la maternité ….. comme on veut). Seulement, depuis le volcan, il y a 25 kilomètres à parcourir.
Vous imaginez une statue, pesant plus d’une dizaine de tonnes, à se trimbaler sur une vingtaine de kilomètres ? Pas simple… Ces statues font en effet en moyenne 4 mètres de hauteur et pèsent entre 20 et 30 tonnes ! Plusieurs théories ont alors été développées sur le déplacement des statues dont une – d’ailleurs très récente puisqu’elle remonte à juin 2012 – est considérée comme étant la plus plausible. En effet, deux anthropologues se sont prêtés à un test grandeur nature où ils ont fait en sorte que les statues ne roulent pas… mais qu’elles marchent ! En effet, les statues auraient été déplacées debout grâce à un mouvement de balancier. Cette théorie paraît la plus censée étant donné qu’il y avait parfois des ratés et que les tireurs de corde placés de chaque côté de la statue n’étaient pas parfaitement synchronisés. Cela expliquerait le fait que l’on ait retrouvées certaines statues brisées, comme si celles-ci étaient tombées. D’autres pensent que ce sont des extra-terrestres qui les ont posé là, (et oui) je pense que la première solution est plus plausible, même si je trouve la deuxième assez sympa………
IMPRESSION DU JOUR: le 4 mai nous avons passé la barre des 6 mois de voyage et oui déjà….ça passe très vite….
Petit bilan intermédiaire : c’est trop bien de voyager….pour les rencontres, pour les paysages….mais aussi pour nous apprendre à apprécier ce qu’on a déjà au quotidien, chez nous à la maison….
En 6 mois, à aucun moment nous nous sommes ennuyés…chaque jour est différent….